L’Observatoire photographique des paysages Vallée de Seine normande présente au Pavillon des transitions à Rouen une exposition d’une centaine de clichés réalisés par les photographes Claire Tenu et Maxence Rifflet qui proposent « un nouveau regard sur les paysages séquaniens ».
Avec ses quelque 80 km de berges, « la métropole Rouen Normandie aurait pu s’appeler métropole Seine Normandie ! », s’amuse un brin provocateur Hugo Langlois, conseiller métropolitain délégué à la protection, la valorisation et la gestion de la Seine. A l’occasion du vernissage jeudi 14 septembre 2023 de l’exposition « De la boucle de Moisson à l’embouchure de la Seine », l’élu métropolitain a dressé le portrait d’un territoire « dont les deux tiers des communes sont en bords de Seine », notamment huit des dix plus grandes que compte la métropole… ainsi que « huit des plus petites ». Une Seine « au coeur de nos préoccupations », explique-t-il, rappelant que « certaines des plus peuplées sont potentiellement concernées par la montée des eaux sur parfois près de 50 % de leur territoire ».
Un portrait « sensible et documentaire » de la Vallée de la Seine
D’où la nécessité, souligne l’élu, de mieux connaître ce territoire pour mieux appréhender les transformations à l’œuvre. Entre paysages naturels et présence industrielle, les deux photographes Claire Tenu et Maxence Rifflet invitent à une « déambulation en bord de Seine » qui a vocation, au fil du temps, à « servir d’outil pour confronter les politiques paysagères, l’action et la gestion en faveur du cadre de vie ». Un portrait « sensible et documentaire » de la Vallée de la Seine normande présenté sous forme d’exposition au Pavillon des transitions à Rouen et visionnable en ligne sur le site de l’observatoire.
Halte fluvial, Oissel, 24 juin 2020. ©Claire Tenu
Issu d’une démarche partenariale entre les CAUE (conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement) de l’Eure et de Seine-Maritime et soutenu par le Parc régional des boucles de la Seine normande, la délégation interministérielle au développement de la Vallée de la Seine et la région Normandie, notamment, l’observatoire dresse un état des lieux des paysages tout en cherchant à sensibiliser « aux mécanismes de transformation des usages et des structures paysagères » à l’œuvre. Au-delà du regard artistique posé sur la Seine, l’opération s’inscrit donc dans le temps long avec des campagnes photographiques d’ores et déjà envisagées tous les cinq ans pour documenter visuellement ces changements.
L’exposition « De la boucle de Moisson à l’embouchure de la Seine » s’est ouverte jeudi 14 septembre au Pavillon des transitions à Rouen. ©JAS
Ce dont se réjouit Pascal Sanjuan, le délégué interministériel au développement de la Vallée de la Seine, qui a rappelé à l’occasion du vernissage de l’exposition combien « l’observation était nécessaire comme aide à la décision », a fortiori dans un territoire « avec une identité forte et qui va se transformer » à l’aune de la décarbonation de l’industrie et des moyens de transport, fluvial en tête.
