L’Observatoire des poissons du bassin Seine Normandie regroupe sur une carte interactive les données piscicoles, d’état des rivières et d’actions de restauration.

L’Union des fédérations du bassin Seine Normandie, association regroupant 26 fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique, a pour mission de valoriser le travail réalisé par ces fédérations et de sensibiliser le grand public à la protection des milieux aquatiques. Dans ce cadre, un Observatoire des poissons du bassin Seine Normandie a été développé.

La carte interactive de l’Observatoire des poissons permette de visualiser les données piscicoles à l’échelle du bassin. © DR

Celui-ci propose, d’une part, des études et des fiches sur les rivières et les poissons sur son site Internet et, d’autre part, une carte interactive qui regroupe différentes données sur le bassin. En premier lieu, cette carte met à disposition les informations piscicoles récoltées par les pêches électriques menées sur ce territoire. Il est ainsi possible de connaître la présence et l’évolution de nombreuses espèces dans les différents cours d’eau normands et franciliens.

« Sensibiliser sur les milieux aquatiques »

L’observatoire restitue également les données de qualité de l’eau (produites par l’agence de l’eau), des habitats (Syrah) et les continuités écologiques (ROE), permettant notamment de visualiser les obstacles existants. Troisième axe, les actions de restauration, dont certaines font l’objet d’un retour d’expérience.

« La première version de la carte mise en ligne en 2018 était très technique et nous avons publié une nouvelle version en novembre 2020 plus grand public », indique Mélanie Clément, chargée de mission de l’Union des fédérations du bassin Seine Normandie. Créé au départ surtout pour mener un diagnostic environnemental et expliquer la présence des poissons, l’observatoire a ainsi fait évoluer son ambition en centralisant plus d’informations.

Débat sur la continuité écologique

Outre les fédérations de pêche, ce projet cible les élus pour alimenter leurs réflexions sur les actions de restauration. « Nous pouvons aussi alimenter le débat sur la continuité écologique avec des informations scientifiques », signale Mélanie Clément. Par ailleurs, « la production de contenu rédactionnel vise à sensibiliser sur les milieux aquatiques et les actions de restauration », rapporte-t-elle.

Pour enrichir son contenu, l’observatoire propose à de nouveaux contributeurs de partager leurs données de pêches. A l’avenir, la carte interactive pourrait disposer d’un accès direct aux études menées sur chaque site. Les actions de restauration, non exhaustives en raison du nombre de maîtres d’ouvrage qui les pilotent, pourraient aussi être complétées.