Le groupement d’intérêt public Seine-Aval lance un appel à projets de recherche sur le risque inondation dans l’estuaire de la Seine. Une initiative destinée à « mobiliser la communauté scientifique » sur un sujet plus prégnant à mesure que les effets du changement climatique semblent s’installer durablement dans le paysage local.
Dans le cadre de ses travaux sur la connaissance de l’estuaire, le GIP Seine-aval publie un appel à projets de recherche qui vise à caractériser « les aléas par débordement et leurs évolutions sous l’effet des changements globaux ». Les études à venir devront notamment se pencher sur les niveaux d’eau extrêmes dans le lit mineur de l’estuaire -soit l’espace occupé pas le fleuve hors événement hydrologiques exceptionnels – et leurs relations avec différents « forçages hydrométéorologiques » dans un contexte de changement climatique.
Le périmètre d’intervention du GIP Seine-Aval, qui concerne l’ensemble de la zone du fleuve soumise à marée, s’étend jusqu’à Poses dans le département de l’Eure. © Dreal Normandie
L’estuaire étant par nature exposé à ces aléas, le GIP entend « mobiliser la communauté scientifique » pour affiner les connaissances en la matière en observant l’impact sur un environnement vulnérable de la combinaison des effets du changement climatique avec le développement socio-économique du territoire. Dans le descriptif de l’appel à projets, l’organisme rappelle l’urgence pour les gestionnaires du territoire couvert par l’estuaire « de disposer d’une connaissance précise de ces aléas et des mécanismes qui en sont à l’origine », à travers l’étude des événements passés mais aussi l’anticipation de scénarios par modélisation numérique.
L’état des connaissances s’appuie actuellement sur des données « qui négligent certaines spécificités estuariennes ». Des données qui ne permettent pas de caractériser « les évolutions futures liées entre autre aux effets du changement climatique ».
