Une solution « écologique » pour limiter les rejets des bateaux-logements

La commune de Port-Marly teste actuellement deux barges de phyto-épuration qui pourraient demain fournir une solution alternative « écologique » pour le traitement des eaux usées des bateaux-logements.

La commune de Port-Marly (Yvelines) teste depuis le mois de juin dernier un système flottant de phyto-épuration destiné à traiter les eaux usées des bateaux-logements. Conçu par la société bretonne Aquatiris, spécialiste de l’assainissement non-collectif, l’ensemble est composé d’un bac flottant rempli de roseaux posés sur un massif de sable et de granulats. Le tout étant équipé d’une pompe à filtration qui évite la stagnation des eaux usées et du même coup les opérations de pompage des boues résiduelles.

Système flottant de phyto-épuration de la société Aquatiris. © Aquatiris

Spécialiste des « jardins d’assainissement » la société Aquatiris a été amenée à développer dès 2015 une solution adaptée pour des maisons flottantes. Deux prototypes installés dans le sud de la France ont depuis attiré l’attention de Port-Marly qui, en guise de maisons flottantes, héberge une trentaine de bateaux-logements. Cofinancé par le Syndicat intercommunal d’assainissement de la région de Saint-Germain-en-Laye et l’Agence de l’eau Seine-Normandie, le projet francilien s’est concrétisé en 2020 avec la construction par la société Carré de Vie, partenaire d’Aquatiris, de deux barges d’assainissement mises à l’eau en juin dernier à Port-Marly. Inaugurée très officiellement au mois de septembre, l’installation comprend une plateforme dédiée à une péniche et une seconde mutualisée pour deux autres bateaux-logements.

Objectif : être prêt pour les JOP de Paris 2024

Véritable test grandeur nature, l’expérience livrera son verdict dans un an. Objectif : rentrer dans les clous de la réglementation décidée par la mairie de Paris dans le cadre de l’organisation des JOP de 2024 qui tend à imposer aux bateaux-logements, au travers de son plan d’amélioration de la qualité de l’eau, de ne plus rejeter à la Seine leurs eaux usées.

S’il est aujourd’hui situé en aval de Paris et donc des zones concernées par cette réglementation (entre Suresne et Alfortville) le test doit néanmoins permettre aux différents acteurs, collectivités mais aussi et surtout propriétaires de bateaux-logements réunis au sein de la Fédération des Associations de défense des habitats flottants (ADHF-F), de trouver rapidement une alternative au complexe et onéreux raccordement au tout-à-l’égout.

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