Les ports parisiens jouent la transparence

Haropa port et la ville de Paris ont rendu public les résultats des audits menés en 2022 dans le cadre de la charte d’amélioration des ports (CAP). Des résultats qui confirment « une démarche d’amélioration continue stable ».

La diffusion d’une vidéo montrant en septembre 2020 des rejets sauvages dans la Seine depuis un site du groupe Lafarge en bords à voie d’eau avait fait grand bruit. Au point même que l’autorité portuaire Haropa port et la ville de Paris, gestionnaires du domaine portuaire le long des canaux parisiens, avaient réuni les signataires de la charte d’amélioration des ports (CAP) pour acter avec eux un renforcement et une systématisation des audits. A travers le bilan 2022 de l’application de la CAP, l’institution et la mairie se félicitent d’une note globale de 81/100 qui « confirme une démarche d’amélioration continue stable ».

La charte d’amélioration des ports compte une cinquantaine de signataires. © JAS

Un renforcement des audits suite à « l’affaire Lafarge »

Cette note, précise les garants de la CAP, est le résultat d’une série d’audits menés par un organisme indépendant auprès de 145 sites en bords de Seine et prenant en compte « des exigences renforcées » qui ont été intégrées à la charte dès 2021 dans la foulée de « l’affaire Lafarge ». Historiquement, c’est en 2000 que Haropa port, à l’époque Ports de Paris, et la Ville ont souhaité mettre en place avec les acteurs de la filière BTP une charte sable en Seine qui s’est depuis ouvert à la filière des produits valorisables ainsi qu’à un ensemble d’activités économiques occupant le domaine portuaire parisien. La même année, Haropa port et l’Unicem Ile-de-France, qui regroupe les industriels de la filière des matériaux de construction, convenaient d’imposer des autocontrôles suivis de la production de rapports annuels.

Une carte interactive accessible au grand public

Désormais, la CAP compte une cinquantaine de signataires qui exercent sur une trentaine de ports sur le périmètre parisien. Au total, 90 % des sites impliqués dans la charte sont des sites d’exploitation d’entreprises du BTP (on compte 35 centrales à béton à Paris en bord de Seine ainsi que 7 le long des canaux parisiens). 60 % des sites de produits valorisables sont également signataires de la charte dont le nombre d’adhérents a bondi de + 150 % en quatre ans.

Pour compléter cette démarche de « transparence », Haropa propose à l’intention du grand public une carte interactive qui marque avec un système d’étoiles les performances des sites audités. Les informations portent sur l’intégration urbaine, architecturale et paysagère des sites, la propreté et l’entretien ou encore la conformité réglementaire et la prévention et le traitement des pollutions et des nuisances.

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