Valérie Pécresse propose le vote d’une motion d’opposition au projet de la LNPN

A l’occasion mardi 3 septembre de la présentation à la presse du projet de schéma directeur régional (Sdrif-e) 2040, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a annoncé la mise au vote le 11 septembre prochain d’une motion d’opposition au projet de la LNPN.

L’atmosphère olympique estivale n’aura pas entamé la détermination de Valérie Pécresse. La présidente de la région Ile-de-France, qui avait au printemps dernier jeté un pavé dans la mare en fixant de nouvelles exigences quant à la réalisation de la Ligne Nouvelle Paris Normandie (LNPN), a confirmé à l’occasion de la présentation du Sdrif-e 2040 au siège de l’exécutif régional francilien, sa volonté de déposer une motion d’opposition « à ce projet  de LNPN que l’Etat nous impose d’intégrer mais qui ne sera pas cartographiée » et dont l’impact socio-économique, accuse l’exécutif régional, « est désastreux pour les territoires concernés ».

Valérie Pécresse. © JAS

A l’occasion de son discours introductif lors de l’assemblée plénière du 24 juin dernier, le président de région Normandie Hervé Morin avait évoqué « le jeu troublant de la présidente de la région Ile-de-France » qui avait posé de nouvelles conditions pour la poursuite du projet. Vice-président de la région en charge des transports, Jean-Baptiste Gastinne s’interrogeait alors : « s’agit-il seulement de nouvelles conditions ou bien d’une volonté de ne pas faire ? » La réponse est désormais on ne peut plus claire.

Déjà, en juin dernier, la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise avait adopté une pareille motion d’opposition qui faisait suite à une démarche similaire entreprise par le département des Yvelines une semaine plus tôt. Ce dernier s’était en effet prononcé contre le projet de « saut-de-mouton » en gare Saint-Lazare, étape cruciale dans la réalisation de la LNPN dans son ensemble. Les élus des Yvelines, soutenus dans leur démarche par la sénatrice (ex-LR) Sophie Privas, dénoncent un projet qui aurait mis en péril, selon la sénatrice, le développement économique du territoire ou encore les projets de logements en raison d’une trop grande consommation foncière.

Quoi qu’il en soit, l’annonce de l’exécutif régional francilien tombe à point nommé alors que les discussions sur le prochain contrat de plan interrégional (CPIER) vallée de la Seine, qui réunit l’Etat et les régions Normandie et Ile-de-France, devaient être bouclées cet automne.

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