Rouen demande plus d’ambition pour la fusion des ports

Nicolas Mayer-Rossignol, président de la métropole de Rouen, et Christian Boulocher, président de l’Union portuaire rouennaise (UPR), ont adressé le 6 octobre 2020 un courrier au Premier ministre Jean Castex pour poser les conditions de la fusion des trois ports de la Seine.

Alors que des annonces devraient être rendues publiques prochainement sur l’avenir de l’établissement unique regroupant les ports de Paris, Rouen et Le Havre, Nicolas Mayer-Rossignol et Christian Boulocher ont souhaité soutenir cette démarche, « à condition qu’elle respecte certains principes ». Une série de conditions a donc été adressée à Jean Castex par courrier. « Les objectifs du projet de fusion doivent être revus à la hausse », notamment concernant le report modal, observent-ils, attendant que ce processus soit assorti d’un « plan d’investissements massif, notamment en termes d’infrastructures ».

Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et président de la métropole. © DR

Les deux présidents soulignent aussi la nécessité de « concertation, qui fait défaut à ce stade », selon eux. Ils déplorent que, mis à part « un court document de cadrage, qui fixe quelques enjeux certes majeurs », aucun élément n’a été transmis, notamment sur la future gouvernance – qu’ils souhaitent partagée avec les territoires et les entreprises -, les emplois, la fiscalité ou encore la place des différentes parties concernées.

Maintien des emplois

Nicolas Mayer-Rossignol et Christian Boulocher réclament ensuite que le nouvel établissement public soit « respectueux de l’équilibre souhaité entre les trois pôles et adapté à la présence des services déconcentrés de l’État en Normandie ». « Tout projet de fusion n’est acceptable qu’à la condition sine qua non que le nombre et la qualité des emplois sur le territoire rouennais à la suite de la fusion soient au moins équivalents à ceux de la situation actuelle », écrivent-ils.

Christian Boulocher

Christian Boulocher. © UPR

Sujet hautement sensible, la localisation du siège du futur ensemble est également abordé dans ce courrier. Ses auteurs estiment « logique et cohérent » qu’il soit à Rouen, où est implanté actuellement le siège d’Haropa. Si tel n’était pas le cas, préviennent-ils, « la présidence de l’établissement devrait revenir à une personnalité rouennaise ». Les présidents de Rouen Normandie Métropole et de l’UPR demandent enfin « une certaine marge de flexibilité locale », avec « des niveaux de délégations importants confiés aux trois ports ».

Sur le même sujet

Top