La région Normandie et le groupe Transdev annoncent le lancement d’une expérimentation, Nomad car hydrogène, présentée comme « une première mondiale » : la mise en service d’un car de voyageur doté d’une motorisation électrique alimentée à l’hydrogène. Une première ligne régulière Nomad car express devrait voir le jour en 2023 entre Evreux (Eure) et Rouen (Seine-Maritime).
Le pdg de Transdev Richard Mallet a fait le déplacement jusqu’à Rouen jeudi 3 juin 2021 pour présenter avec Hervé Morin, le président de la région Normandie, une grande première dans le transport de voyageur : le « rétrofit » d’un autocar thermique diesel en autocar électrique hydrogène. Assurée par l’entreprise IBF H2, implantée dans la Somme, l’opération consiste à modifier la motorisation d’un véhicule diesel en installant un réservoir à hydrogène, des piles à combustible, des batteries d’accumulateur, un moteur électrique et une transmission adaptée.
Une transformation qui représente près de 350 000 euros d’investissement alors que le coût d’un autocar thermique neuf s’établit à près de 800 000 euros « et que les autocars hydrogène neufs… ça n’existe pas ! », a rappelé le dirigeant de IBF H2 Fernand de Sousa.
Une première ligne régulière Evreux-Rouen en 2023
Le prototype qui doit effectuer ses premiers tests en début d’année prochaine ouvrira la voie à la mise en service d’un autocar hydrogène sur la ligne Evreux-Rouen dès 2023. Une ligne choisie en raison de la présence sur le territoire de la ville euroise de la seule station du réseau EAS-HyMob qui permette à ce jour de délivrer la puissance voulue pour ce type de véhicules (350 à 700 bars pour 30 kg d’hydrogène par jour).
Une douzaine d’acteurs régionaux industriels et de la recherche sont partenaires de ce projet Nomad car hydrogène dont le Certam, l’Insa de Rouen, Iveco ou encore Engie.