La direction territoriale du grand port fluvio-maritime de l’axe Seine cherche une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage portant sur l’élaboration d’un programme de décarbonation des ports de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) et de Limay-Porcheville (Yvelines).
Dans le cadre de la stratégie de décarbonation d’Haropa port, en cours d’élaboration et portée par le siège de l’institution sur l’échelle de l’Axe Seine, la délégation territoriale de Paris souhaite étudier plus spécifiquement le cas très concret de deux de ses trois plateformes portuaires multimodales, celles de Limay (Yvelines) et de Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Elle vient dans ce but de publier un marché pour une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage portant sur l’élaboration d’un programme de décarbonation de ces deux ports.
Premier port fluvio-maritime d’Ile-de-France, celui de Limay-Porcheville s’étend sur 109 ha, dont 8 ha de darse. Il dispose d’une desserte multimodale : fluviale, fluvio-maritime, ferroviaire et routière. En 2024, l’activité du port est répartie entre 23 entreprises (amodiataires). A noter que le port de Limay est voisin de la centrale thermique d’EDF de Porcheville. « Au regard de son envergure et de ses enjeux, et en accord avec EDF, ce site sera considéré dans l’étude au même titre que les amodiataires occupant le port », précisent les documents de marché.
Bâtir une feuille de route avec trajectoire carbone associée
Le port de Gennevilliers, avec 400 ha, plus de 250 entreprises, 6 000 à 8 000 emplois directs et plus de 500 000 m² d’entrepôts logistiques, constitue pour sa part la première plateforme logistique multimodale (fleuve / fer / route / oléoduc) de la région francilienne. Centre majeur pour le secteur des éco-industries et de la construction, il accueille par ailleurs de grands sites pétroliers desservis par oléoduc, représentant environ 30 % de l’approvisionnement en hydrocarbures de la région. « Le port de Gennevilliers revêt donc une importance stratégique pour la métropole du Grand Paris, à la fois parce qu’une partie importante de la logistique et de l’économie réelle de la région y est produite, et parce que le recours à des modes alternatifs (voie d’eau, fer, oléoduc) rend cette chaîne logistique “verte”, peut-on lire dans la consultation. Il joue un rôle pivot dans le réseau des ports franciliens et s’intègre plus largement au cœur de la stratégie portuaire de Haropa port à l’échelle de l’axe Seine. 25 % des flux fluviaux du port de Gennevilliers sont ainsi en lien avec le cœur de l’Ile-de-France (petite couronne) et plus de 60 % ont une origine ou destination en Normandie ». Cette plate-forme multimodale traite, en flux, plus de 20 millions de tonnes de marchandises par an.
L’objectif de la mission que souhaite confier Haropa port Paris est de réaliser un état des lieux complet des consommations d’énergie et émissions de gaz à effet de serre (GES) du port de Limay – en prenant en compte le site EDF de Porcheville –, et de celui Gennevilliers, d’identifier les enjeux et actions de réductions de consommations d’énergie et d’émissions GES et, enfin, de bâtir une feuille de route avec trajectoire carbone associée.
« Ce type de démarche est une première expérimentation menée sur les ports de Limay et de Gennevilliers, mais a vocation à pouvoir être dupliquée sur d’autres ports gérés par Haropa port Paris, précisent les documents de marché. La définition de la méthodologie employée sera ainsi essentielle ». Les études sur les ports de Gennevilliers et Limay feront l’objet de deux démarches distinctes suivant une méthodologie commune. Réponse jusqu’au 13 janvier. (Avis n° 24-132746)