219 km de fleuve, rivières, rus, canaux dans le Grand Paris

L’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) a cartographié les 219 km de fleuve, rivières, rus, canaux que compte la métropole du Grand Paris. Autant de chemins visibles ou non qui peuvent accompagner les projets d’aménagement.

2,25 %, telle est la part de la surface d’eau visible dans le Grand Paris, soit un linéaire de 219 km, selon l’Apur qui vient de publier une étude sur les rivières urbaines et les eaux dans la métropole. Les surfaces de la Seine (931 ha), de la Marne (215 ha), des canaux (76 ha) et des lacs et bassins de plus d’un hectare (296 ha) totalisent 1 518 ha.

Le Siah a procédé à la réouverture du Petit Rosne à Sarcelles. © Siah

« Cartographier les rus et rivières actuels et anciens permet de révéler un patrimoine et des trames où la présence de l’eau pourrait être renforcée », font valoir les auteurs. Pour cela, l’agence d’urbanisme a rassemblé diverses données, issues notamment de ses bases, de celles de la DRIEAT, de l’agence de l’eau Seine-Normandie ou de l’Insee, qu’elle a actualisé. L’exploitation de ces informations a permis de réaliser « une représentation cartographique détaillée de l’eau visible et d’effectuer des statistiques afin d’apprécier sa répartition sur le territoire ». La reconstitution du tracé des bassins versants a aussi été réalisée à partir de cartes anciennes comprenant les cours d’eau disparus.

Accompagner le réaménagement des espaces publics et privés

« Les réflexions contemporaines sur les chemins de l’eau accompagnent le réaménagement des espaces publics et privés, la continuité des parcs et jardins », signale l’Apur. Ainsi un mouvement de réouverture de rus – dont Le journal du Grand Paris avait fait état dans un dossier – est amorcé depuis quelques années dans une logique de renaturation des villes et de lutte contre le changement climatique. La métropole du Grand Paris a notamment lancé une étude des potentialités de restauration hydromorphologique des cours d’eau en 2023 qui doit contribuer à poursuivre ce type d’initiative.

Pour l’agence d’urbanisme, restituer la mémoire de l’eau et de son cycle, « c’est aussi penser des complémentarités dans la gestion locale des eaux pluviales (désimperméabilisation des sols, recharge de nappe, réduction des risques d’inondation) », et reconquérir un territoire d’eau, « c’est aussi s’interroger sur les ressources en eau, leur disponibilité, leur préservation et leur valorisation ». « Il est important de diversifier les perspectives et de partager des outils et des pistes de réflexion sur les cycles urbains de l’eau », concluent les auteurs de l’étude.

 

Consulter l’étude de l’Apur

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