1re évaluation de l’impact économique de la crise sur l’Ile-de-France

« L’activité aurait été réduite d’un tiers pendant les deux mois de confinement », estime l’Insee.

L’Insee, dans son bilan économique de l’Ile-de-France 2019 publié le 18 juin 2020, dresse un premier bilan de l’impact de la crise sanitaire qui « a porté un coup d’arrêt à la dynamique de l’économie francilienne ». L’institut relève ainsi que « l’activité aurait été réduite d’un tiers pendant les deux mois de confinement ».

La chute du tourisme pendant la crise sanitaire a participé à la baisse de la consommation. © Jgp

Les services marchands, en particulier les transports et le commerce, ont notamment été « particulièrement impactés », contribuant « pour près d’un quart à la baisse de l’activité générale », soit cinq points de plus qu’en province. L’économie régionale est également spécifiquement touchée en raison de la moindre présence de secteurs ayant mieux résisté à la crise, comme l’agriculture, les industries agroalimentaires et les services non marchands.

« L’absence des touristes étrangers, très nombreux habituellement (50 % de la clientèle hôtelière), et la plus forte prégnance de la pauvreté (15,6 % de personnes pauvres en Ile-de-France contre 14,0 % en France) pourraient avoir contribué, plus que dans le reste du pays, à la chute des volumes de biens ou services consommés et à la déformation de la structure de la consommation, avec une baisse plus importante des biens du luxe, de l’automobile, de l’habillement et des services des transports et de la culture, surtout à Paris », relève l’étude. La construction a également subi « un coup d’arrêt important ».

2/3 des salariés en chômage partiel

Si les répercussions de cette crise sanitaire sur l’emploi et le chômage sont considérées comme « importantes », la forte présence, notamment dans le secteur tertiaire, de cadres ou d’employés pouvant télétravailler, a « certainement pu les atténuer », remarque l’institut. À la mi-mai, plus de trois millions de salariés franciliens auraient été concernés par une demande de chômage partiel, ce qui représente environ les deux tiers de l’emploi salarié total, contre près de 71 % en France métropolitaine.

« En outre, après une hausse de 2,1 % du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au premier trimestre, le deuxième trimestre 2020 devrait également être moins favorable : les premiers résultats montrent une augmentation de 19,3 % en avril par rapport à mars », ajoute l’Insee.

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