Retenu dans le cadre de l’AMI « transition écologique et valorisation économique » lancé par l’Ademe, le projet Fluv’iote entend démontrer tout le potentiel de l’Internet des objets dans la gestion des activités fluviales, avec comme pilote la société normande Antiote.
Initié avant les premières rigueurs du confinement, le projet Fluv’iote a franchi une étape décisive cet été. Retenu dans le cadre de l’appel à manifestations d’intérêt (AMI) « Transition écologique et valorisation économique » lancé par l’Ademe, en partenariat avec les régions Normandie et Ile-de-France dans le cadre du CPIER de la Vallée de la Seine, le projet prévoit de multiples expérimentations autour de l’usage des outils numériques, qui devraient s’étaler jusqu’à la fin de l’année 2021.
Objectif annoncé : « étudier et démontrer le potentiel de l’Internet des objets (IoT) autour de la voie d’eau, à l’échelle de la Vallée de la Seine », confirme Eric Kermann, le dirigeant de la société Antiote qui pilote ce projet, dans lequel sont également impliqués la filière logistique Normande, LSN, le groupement Normandie maritime ainsi que VNF. « Notre premier champ d’expérimentation va consister à suivre les barges fluviales de long de l’Axe Seine, pour mieux gérer les phases de chargement et de déchargement et ainsi réduire la congestion sur les quais, grâce à un système de gestion prévisionnelle des zones de stationnement, notamment aux abords des chantiers du Grand Paris express. »
Maintenance prédictive des ouvrages fluviaux
Spécialiste de l’usage des outils de tracking dans la chaîne logistique, Antiote a initié, il y a six mois à peine, un premier projet, Riphante, qui prévoyait le déploiement d’un réseau IoT dans la région du Havre. Déploiement actuellement en cours avec la pose de capteurs sur les ponts de Normandie et de Tancarville. « Dans ce cadre, explique Eric Kermann, nous avons été amenés à travailler avec la compagnie fluviale CFT dont les barges circulent entre Le Havre et les chantiers du Grand Paris, puis assez naturellement avec VNF qui souhaitait extrapoler ses expérimentations à l’échelle de l’Axe Seine » et même au-delà.
« C’est le second axe du projet Fluv’iote qui consistera à dresser, pour le compte de VNF, un inventaire de ses infrastructures fluviales pour pouvoir mettre en place un système de maintenance prédictive des écluses et des barrages. » Un chantier qui va être initié sur l’Axe Seine avant – pourquoi pas – un déploiement sur l’ensemble du réseau hexagonal de VNF. Les premières expérimentations devraient démarrer dans les prochaines semaines pour se terminer fin 2021.